La pluie battait fort quand une adolescente surgit dans la maison, haletante, sa veste tachée de rouge. Sa grande sœur, surprise dans la cuisine, resta figée, la peur et l’incompréhension dans les yeux. Avant qu’elles ne puissent échanger un mot, des gyrophares bleus illuminèrent les fenêtres. Un mégaphone fendit le silence : « Sortez immédiatement, ou nous entrerons ! » La cadette tremblait. « Je… Je n’ai jamais voulu que ça arrive… » Les larmes coulaient sur ses joues. Sans hésiter, la grande sœur la serra contre elle et murmura : « Fais-moi confiance. » Elle prit la veste tachée, essuya les mains de sa sœur, et lui demanda de se cacher dans le grenier. Quelques instants plus tard, la porte vola en éclats. La grande sœur se tenait dans l’entrée, portant la veste, les mains levées. Les policiers l’emmenèrent, sous le regard brisé de la plus jeune, impuissante. Les jours devinrent des semaines. Au tribunal, la cadette finit par se lever, la voix tremblante : « Elle est innocente ! C’est moi, s’il vous plaît ! » Soudain, un inspecteur entra en courant, brandissant un téléphone. « Attendez ! Nous avons trouvé une vidéo de surveillance. Le vrai coupable a déjà avoué. » Dehors, les deux sœurs se retrouvèrent. La plus jeune demanda : « Pourquoi tu as fait ça ? » Sa sœur sourit, les larmes aux yeux : « Parce que je préfère perdre ma liberté que de te perdre, toi. »